Sur l’initiative du comité des pêches du centre-ouest du golfe de guinée (CPCO), la préfecture maritime avec les acteurs impliqués dans l’action de l’Etat en mer ont organisé du 12 au 14 Décembre 2021 une opération conjointe de surveillance des pêches entre la marine togolaise et béninoise dans les eaux sous leur juridiction respective. Le but de l’opération est de créer une synergie d’action pour contrer la pêche illicite, un fléau qui ruine l’économie maritime. C’est le ministre de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière Edem Kokou TENGUE qui a présidé le débriefing marquant la fin de l’opération en présence du commandant NOUETTE, représentant l’Ambassadeur de France au Togo, du Préfet maritime et des responsables de la direction des pêches.
Protéger leur espace maritime et les espèces qui y vivent, tel est l’engagement pris par le Togo et le Bénin à travers l’opération conjointe de surveillance des pêches qu’ils viennent d’organiser. L’opération s’inscrit dans le cadre du projet PESCAO, financé par l’Union Européenne à travers la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et vise à améliorer la gouvernance régionale des pêches et à lutter efficacement contre toutes les formes d’activités de pêche illicite non déclarée non réglementée (INN) dans les Etats de l’Afrique de l’Ouest. L’objectif est de permettre aux acteurs impliqués dans la sécurité maritime des deux pays de mettre leur force ensemble pour venir à bout de la pêche illégale, un phénomène qui fragilise la sécurité et la sûreté de leur espace marin respectif. Le Togo et le Bénin, à travers l’opération, entendent sensibiliser les responsables de pêches de leur juridiction respective aux règles de pêche légale et responsable qu’ils ont établies et par conséquent reconnues par le comité des pêches du centre-ouest du golfe de guinée (CPCO).
C’est le patrouilleur de haute mer AGOU, qui a été mis à contribution par la préfecture maritime pour contrôler, surveiller, intercepter éventuellement arraisonner et escorter tout contrevenant identifié dans une zone interdite de pêche ou opérant avec les engins de pêches non conformes, ou encore pêchant sans aucune licence. Du côté béninois, c’est le patrouilleur OUEME qui est engagé dans l’opération conjointe. Après les trois jours de l’opération en mer, les deux patrouilleurs se sont croisés dans les eaux sous juridiction béninoise, où une cérémonie de passe d’armes fraternelle a eu lieu pour immortaliser l’opération.
Le bilan du côté togolais durant les trois jours de l’opération est de 03 pirogues et un chalutier saisis et escortés à quai. Les responsables de ces embarcations de pêches s’exposent dès lors à des sanctions pénales et seront confrontés à la rigueur de la loi en vigueur dans l’espace CEDEAO. Pour les organisateurs, c’est la satisfaction totale car les résultats sont probants. Au-delà de l’opération, les deux pays renforcent davantage les liens de fraternité et d’amitié qui existent entre eux depuis belle lurette. Ils s’engagent à jamais à mutualiser leurs moyens pour protéger leur espace marin et sauvegarder leur économie maritime respective.
Rappelons que le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Liberia, le Nigeria et le Ghana sont les six pays qui composent l’organisation régionale de réglementation des pêches qu’est le CPCO.