A cette occasion, la 2ème compagnie correspondant à la 2ème année a été baptisée « promotion PROFESSEUR Valentin Mawupé VOVOR ». La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités civiles, des corps diplomatiques et consulaires des professeurs de l’université, des militaires ainsi que de parents et amis des élèves concernés. C’est le colonel MASSINA Yotroféi le Directeur Général de la gendarmerie Nationale, représentant le chef d’Etat-major Général des Forces Armées Togolaises qui a présidé la cérémonie.
Les grandes écoles militaires à l’instar d’ESSAL, sont rythmées par les rites et des traditions. Ainsi le baptême permet la transmission des valeurs, donne une identité à la promotion et renforce l’unité. Ainsi donc c’est devant ce parterre d’invités et des chefs militaires que ces élèves de 2ème année de médecine se sont agenouillés en tant qu’individu mais, se sont relevés comme une promotion. Pour sa part, la présentation au drapeau confirme l’appartenance à la famille militaire des élèves de 1ère année qui ont subi récemment une initiation à la vie militaire.
Le Colonel MASSINA en procédant à la présentation au drapeau, a invité les élèves à faire mettre à profit des ressources engagées pour leur préparation à la vie active et à être à la hauteur de la formation de qualité que leurs professeurs les dispenseront. Il a demandé ensuite aux élèves de la 2ème année d’inscrire résolument leurs pas dans ceux de leur parrain c’est-à-dire la recherche permanente de l’excellence et l’engagement à servir les autres au rang des vertus à cultiver.
Le choix de parrain n’est autre qu’une invitation à faire comme celui-ci. Ainsi le parrain doit : être l’incarnation d’une valeur à acquérir ou à cultiver par les filleuls ; une valeur fédératrice autour de laquelle les filleuls peuvent s’identifier ; un soutien moral permanent pour ses filleuls.
En baptisant les 31 élèves apprenants au nom de cet personnage de Valentin Mawupé VOVOR, le Directeur de l’ESSAL, le Médecin-Lieutenant Colonel AGBA Komi a justifié le choix de cet imminent professeur. Pour lui, loin d’un opportunisme, il est question de rappeler que cet homme a marqué son temps par des exploits en académie en politique et en médecine plus particulièrement en chirurgie générale et gynécologie de part sa rigueur dans le travail bien fait et le sens élevé du patriotisme.
Le Directeur a également prodigué d’utiles conseils aux élèves en leurs demandant de faire leurs, la devise de l’école « Sauver les Hommes sans les distinguer et surtout se distinguer en sauvant les Hommes», en s’inspirant des idéaux de la vie de leur parrain.
Les deux cérémonies ont été couronnées par une parade au cours de laquelle des pelotons de l’ESSAL, de la Gendarmerie, de l’Armée de l’Air, de la Marine Nationale, du Régiment de Soutien et d’Appui et du 2e Régiment d’Infanterie se sont succédés dans une ambiance rythmée par la musique du RSA.
Créée il y a 23 ans, par feu Président GNASSINGBE Eyadèma, l’ESSAL a pour vocation de former des médecins, en vue de pallier le manque d’effectif en cadres officiers pour le service de santé des armées du Togo. L’ESSAL est devenue, depuis 1998, une école nationale à vocation régionale grâce au soutien de la France.
Actuellement, l’ESSAL compte en son sein 14 nationalités de l’Afrique francophone, à savoir : le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la RDC, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, le Madagascar, le Mali, le Niger, le Tchad et le Togo. Elle a fournie à ce jour 209 médecins et pharmaciens et 06 professeurs
Qui est Valentin Mawupé VOVOR ?
Né en 1923 dans le district de kloto à kpalimé, il fit ses brillantes études primaires et secondaires au Togo. De 1942 à 1947 il fit l’école de médecine de William Ponty de Dakar. Désireux d’obtenir son doctorat en médecine il s’est envolé en France métropolitaine où il interne des hôpitaux de Dijon en 1953. Il a obtenu son doctorat en 1956 et sa spécialisation en chirurgie générale et gynécologique en 1957, l’année où il fût affecté à l’hôpital de Lomé comme chirurgien général et gynécologue. Véritable sources de connaissance médicale il œuvra généreusement pour l’épanouissement de la médecine en Afrique. C’est ainsi qu’il enseigna la chirurgie et la gynécologie au Togo et au-delà de nos frontières. Il fut ministre de la santé de 1963 à 1965 et créa l’école nationale de sages – femmes l’institution à laquelle il restera directeur jusqu’à sa retraite en 1981 ; président de la cour suprême du Togo de 1966 à 1978 ; président de l’Assemblée Nationale de 1985 à 1988.
Au vu de tous ces travaux rendu à la patrie il a été élevé à la dignité de Grand officiers de l’ordre du Mono en 1983. Il tira sa révérence en 1992.